Face aux difficultés économiques et sociales, les entreprises semblent plaider cette année encore pour de la stabilité au sein de la famille « Ressources humaines ». Celle-ci ne subit donc pas d’évolutions notables, préservant sa hiérarchie des rémunérations.

Le DRH, qui siège de plus en plus au sein des comités exécutifs des grandes entreprises, consolide son rôle stratégique en ces temps d’instabilité sociale. Sa rémunération est donc confortée par rapport à l’an passé, en hausse de 11 % au global. Mieux, il consolide sa part variable, qui augmente de 28 % cette année en moyenne, passant de 14 150 euros à 18 120 euros. En revanche, son adjoint le RRH ne bénéficie pas d’une telle tendance, se contentant d’une hausse de son salaire fixe moyen (+ 5 % à 50 210 euros).

La famille « Ressources humaines » est traditionnellement très féminine. L’enquête 2015 le confirme, avec un échantillon qui comporte 82 % de femmes, comme l’an passé. Malgré – ou à cause de – cette surreprésentation, les inégalités salariales perdurent et atteignent même, concernant la rémunération globale, une différence de 32 % en détriment des femmes (contre 31 % en 2014). Celles-ci prétendent, en moyenne, à un revenu total de 41 300 euros quand leurs collègues masculins gagnent 61 200 euros. Le creusement des écarts se fait surtout sur la part variable (38 % au bénéfice des hommes) mais aussi sur la part fixe (32 %, en hausse de 6 points par rapport à l’année passée).

Clairement, les femmes sont plus souvent positionnées sur des postes subalternes, en bas de la pyramide hiérarchique, illustrant ainsi un plafond de verre. Lorsque ce n’est pas le cas, elles gagnent moins que les hommes sur une même fonction.